DÉDALÉEN. GALERIE LILIAN RODRIGUEZ. 2015

L’Exposition Dédaléen met de l’avant le projet Interlignes. Ce dernier propose une approche alternative de la peinture et de son processus de création. Ce projet est un questionnement sur l’apparition et la disparition de l’image dans le but de créer une tension constante, une attente indéfinie de la forme figurative. Les œuvres Interlignes sont le résultat d’une recherche sur la relation du portrait à la notion de temps. Les peintures sont précédées de dessins et de projections vidéo qui donnent forme à la réalisation de pochoirs. Ces derniers, découpés longuement, mécaniquement, compulsivement en atelier, donnent un résultat inattendu, car l’image finale se dévoile à la fin du processus lorsque la peinture aérosol vient la révéler. Au résultat cela peut apparaître comme un graffiti , mais qui ne se laisse pas lire spontanément et qu’il faut regarder longuement pour y déceler une image qui se dissout et se reconstruit à chaque nouveau coup d’œil. Les peintures sont exécutées sur des surfaces de bois préparées avec de la peinture acrylique et sont contrastées par des formes à la peinture en aérosol. La peinture a maintenant comme finalité la dynamique entre l’artiste, son travail et ses mécanismes de production ayant pour prétexte des sujets en mouvement tirés de la vie quotidienne. Les œuvres oscillent entre la figuration et l’abstraction et viennent mettre en question la place de la peinture, de ses processus, dans une relation à la représentation en art contemporain. Ce projet joue sur l’instantanéité, la répétition comme moteur de création et la temporalité incluse dans la construction d’une œuvre picturale.

I have worked for several years on the development of the Interlignes project of which the main objective is to propose a new approach to painting and to its creative process. This project questions the appearance and disappearance of the image in order to create a constant tension, a seemingly indefinite expectation for the figurative form. The Interlignes works are the result of a long and thorough study of the relation between the portrait and the concept of time. The paintings are preceded by drawings and by video projections that allow me to create stencils. These stencils are then meticulously and mechanically cut in studio and they produce an unexpected effect because the final image appears at the very end of the process, when the spray paint reveals that image in all its beauty. The end result may appear as graffiti that you cannot read spontaneously or as a drawing you have to look at for a long time before you can detect an image that dissolves and rebuilds itself with each new glance. Typically, the paintings are executed on wood surfaces prepared with acrylic paint, and forms are then contrasted through the use of spray paint. The painting now reflects the dynamics between the artist, his work and his mode of production, all drawn from subjects in motion from everyday life. The works oscillate between figuration and abstraction and come to question the place of painting and its processes in relation to the representation in contemporary art. This project plays on immediacy, repetition as a creative catalyst and temporality contained in the development of a pictorial work.